Vivien
Roubaud
Feu d'artifice, gel de pétrole dégazé, combustion incomplète, tube PMMA, 2014
Feu d'artifice, gel de pétrole dégazé, combustion incomplète, tube PMMA, 2014

Vivien Roubaud
Feu d'artifice, gel de pétrole dégazé, combustion incomplète, tube PMMA, 2014
Feu d'artifice, gel de pétrole dégazé, combustion incomplète, tube PMMA
Dimensions variables
Pièce unique

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L'artiste cherche à extraire des qualités inutilisées ou des propriétés cachées des objets qui nous font vivre. Les mélanges actifs qu'il opère se confrontent et prennent forme dans des équilibres précaires et instables.

Contourner les fonctions, désorganiser les savoir-faire sont des recherches qui nécessitent chez lui d'adopter un regard distancié. Ses créations recréent fréquemment des micro-phénomènes ou microcosmes.

     Ici des feux d'artifices et matières explosives sont déclenchés dans du gel de pétrole polymérisé. Ne contenant aucune humidité, le produit absorbe et fixe l'instant ultime de l'explosion et la conserve sur elle-même dans toute sa géométrie. C'est un moment suspendu dans le gel, un souffle coincé dans son élan modelant une propagation forcée. L'artiste cherche à définir le bon calibre de feux d'artifices et matières explosives à insérer dans un gel de pétrole polymérisé.

     Ne contenant aucune humidité, le produit absorbe et fixe l'instant ultime de l'explosion et la conserve sur elle-même dans toute sa géométrie. C'est un moment suspendu dans le gel, un souffle coincé dans son élan modelant une propagation forcée mais contenue.

Incrustées dans un mur ou posées au sol, ses explosions immergeront le visiteur dans l'espace, occasionnant ainsi de nouvelles perceptions et confrontations.

De part ces différentes échelles, l'artiste élargit son champ d'action ainsi que les possibilités d'introduire ses oeuvres dans de nouveaux lieux et espaces architecturaux.

 

     « Même si je m'empare des matériaux, ceux-ci ont leur propre vie; c'est à dire leur résistance physique, leur densité, leur porosité, etc. Et parfois je ne peux rien faire d'autres que d'enregistrer les formes produites par les dérèglements que j'ai mis en place. Dans les sphères transparentes par exemple, c'est la qualité du lustre qu'elle contient, sa fragilité qui détermine sa vitesse de rotation, avec la casse de matériel que cela suppose.

Pour les tubes de plexiglas qui contiennent un gel de pétrole polymérisé et dans lequel j'introduis un feu d'artifice muni d'un détonateur. Là, je ne contrôle plus rien et bien évidemment, je n'ai pas la maitrise du résultat final.

Entre le rien et la catastrophe, il y a un espace que je dois maitriser et l'on peut dire que, le plus souvent, je marche sur un fil