Lars Fredrikson / Estate
ASCENDANT - DESCENDANT
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© Rebecca Fanuele

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La galerie In Situ est heureuse de présenter une exposition dédiée à l'oeuvre de Lars Fredrikson. Sa dernière rétrospective remonte à 1992.

Lars Fredrikson a mené à partir de 1965 un travail de prospective sur la notion d'«espace plastique». Ses recherches trouveront leur aboutissement dans la réalisation de ses «sculptures sonores». Dispositifs immatériels, ils visent à interroger les modalités de la perception par la mise en oeuvre de fréquences sonores. Dans cette perspective, il établit une dichotomie entre les sons plastiques et les sons sonores, «les sons plastiques sont dans des fréquences très, très basses et les sons sonores plutôt dans les fréquences audibles». Il s'agit, dès lors, de ne plus écouter des sons mais de discerner des fréquences révélant l'action de percevoir, de ressentir. Les repères brouillés, le spectateur devient le sujet de l'expérience en absorbant les bruits et en incarnant la substance sonore. En devenant l'écho, une sensation physique indicible en résulte : «Je voulais me libérer de tout, ne voir plus que le son qui intervient sur moi, en moi».

Crées au début des années soixante-dix, les Inox de Lars Fredrikson constituent un jalon important dans sa démarche. La matière martelée, pliée, courbée ou incisée, procure au spectateur une expérience visuelle déconcertante. La surface métallique déforme et trouble la perception du réel ; elle produit une représentation altérée et anamorphosée du spectateur qui questionne la notion de tangible et d'intangible. Les Inox opèrent par ailleurs comme une «caisse de résonance aux sons environnants». Ils invitent à entrer en vibration avec le vide du silence : «je voulais que ma sculpture parle de l'espace dans lequel nous nous trouvons,qu'elle donne des indications sur ce qui nous entoure - y compris l'espace sidéral». En procédant à une mise en abyme du corps, les Inox engagent une réflexion sur la matérialité.

Pour sa série Fax, entreprise dans les années 1980, Lars Fredrikson met au point une machine capable de capter et d'enregistrer les signaux et sons venant de l'espace. Ces derniers sont par la suite retranscris à l'aide d'un système composé d'une aiguille gravant sur du papier électrosensible. Il en résulte des oscillations, fruits des captations de la variation et de la hauteur des fréquences. Ainsi, le son devient générateur de formes graphiques, telles des gravures. Lars Fredrikson fait passer le son de l'ordre de l'invisible à celui du visible, de l'immatériel au matériel, du cosmique au réel. La série Fax invite à basculer dans une autre dimension.

Lars Fredrikson est un artiste suédois né en 1926 à Stockholm et mort en 1997 à Vevouil (France).
Alors professeur à l'Ecole d'Art Décoratif de Nice (la Villa Arson), il est nommé dès 1971 au département audio-visuel, au sein duquel il crée et dirige, jusqu'en 1991, le premier atelier de «Son et de recherches électro-accoustiques et visuelle».
En 1972, une exposition personnelle intitulée «Espaces virtuels» prend place à la Fondation Maeght, à Saint Paul de Vence, et consacre ses sculptures Inox.
En 1978, la galerie la Caisse, dirigée par Noël Dolla, lui consacre une exposition personnelle. L'année suivante il réalise une composition sonore pour le ballet «Traversées des lieux», de Jean-Pierre Soussigne et en collaboration avec Samuel Beckett, avec lequel il se lie d'amitié. En 1992 se tient une importante rétrospective à Gordes, lors de laquelle sont présentés dans quatre lieux simultanés ses collages (1965), Inox (1970), lumières et mouvements (1966-1980), peintures et aquarelles (1965-1996). En 1995 il crée six oeuvres sonores importantes pour l?exposition «Mur du son» de la Villa Arson. Enfin en 2007, la galerie Pierre Brullé propose une exposition autour de ses «Inox».

 

1 Entretien avec Lars Fredrikson, extrait de la revue «L?Ollave», 1998
2 Ibid.
3 Marc Bembekoff à propos de Carré 1 (1971)
4 In L?espace plastique - Paysage de l?âme et portraits critiques, Name, Gênes, 1999, p.95